En amont de la décision d’achat d’une piscine enterrée, se pose souvent la question du budget annuel qui devra être consacré à la piscine (eau, produits d’entretien, électricité…). Posséder une piscine enterrée implique nécessairement des frais complémentaires qui peuvent être déterminés de façon précise lors de la faisabilité du projet.
Le premier poste de dépense concerne l’eau qui sera utilisée pour la piscine.
• Le remplissage initial de la piscine
Si l’on considère que la taille moyenne d’une piscine est équivalente à 40 m3, cela représente une quantité de 40 000 litres d’eau. Le prix moyen du litre d’eau étant de 0.50 centimes le litre soit 5 € le m3, on peut considérer que le coût relatif au remplissage d’une piscine enterrée de 40 m3 est en moyenne de 200 €.
• Le renouvellement de l’eau
L’époque où l’on prônait le renouvellement de l’eau de la piscine est révolue. Les professionnels sont tous concernés par l’environnement et proposent de nombreuses solutions pour tendre vers une diminution de la consommation d’eau. Outre la diminution de la taille des bassins, on sait aujourd’hui qu’une piscine bien entretenue et équipée pour limiter l’évaporation de l’eau (bâche à bulles) ne représente que 15 m3 d’eau par an.
Sachant que le cout de la consommation d’eau d’une famille de 4 personnes est estimée à 150 m3 / an (Source FPP), le budget complémentaire d’eau pour le foyer représente 1/10eme de la consommation totale annuelle.
En tenant compte des caractéristiques de votre piscine, il faudra par la suite choisir un modèle de pompe à chaleur en prenant soin de vérifier les points suivants :
• Traitements classiques
Le traitement chimique le plus répandu pour les piscines enterrées est le chlore qui est utilisé par 80 % des propriétaires de piscines. Efficace et économique puisqu’ il suffit de mettre 1 galet par semaine en saison dans la piscine pour traiter l’eau (soit 28 galets en moyenne du mois d’avril à fin octobre). Des paramètres de l’eau régulièrement vérifiés et corrigés sont la base d’une consommation maîtrisée de produits d’entretien. Même si il est difficile d’échapper à une ou deux chlorations choc en cours de saison, plus celles effectuées lors de la remise en route et l’hivernage de la piscine, un traitement au chlore reste très abordable. En rajoutant un anticalcaire préventif et enfin du pH + ou pH – pour corriger le pH, il convient de prévoir un budget d’environ 120 € pour une saison soit 150 € pour une année.
Un traitement au brome sera un peu plus onéreux soit environ 200 € / an.
• Les traitements automatiques
Si l’investissement de départ représente un coût, le budget entretien est ensuite presque transparent. Le retour sur investissement peut donc être très intéressant. En effet, un électrolyseur au sel qui va transformer le sel présent dans la piscine lors du remplissage initial, va fabriquer le chlore nécessaire au traitement chimique de votre eau.
Pour le bon fonctionnement de l’électrolyseur, il faut que la concentration de sel dans l’eau soit de 4gr/litre. Cela signifie que pour un bassin de 40 m3, 6.5 sacs de 25 kg de sel suffiront à assurer le fonctionnement de l’électrolyseur. Hormis une ou 2 chlorations choc en cours de saison si l’eau venait à tourner et un correcteur de pH (un électrolyseur au sel à tendance à faire augmenter le pH de l’eau), il sera simplement nécessaire de rajouter la quantité de sel correspondant au renouvellement de l’eau (15m3 d’eau soit 1 sac de sel).
En savoir plus sur les traitements automatiques.
On ne cesse de le répéter, une eau saine et limpide est le résultat d’un traitement adapté et d’une filtration régulière. En saison, il est impératif de filtrer en journée et de respecter la consigne suivante :
– Le temps de filtration doit être équivalent à la température de l’eau divisée par 2 soit 12 heures de filtration par jour pour une eau dont la température est égale à 24 °C.
– Si l’on considère que le temps de filtration d’une saison est équivalent à 1560 heures (3 mois à 12 heures par jour (juin, juillet et aout) et 2 mois à 8 heures par jour (mai et septembre ).
– Une pompe de filtration de 18 m3/h permettant d’assurer la filtration d’une piscine de dimension 8 m x 4 m consomme 0.45 Kwh à 0.30 € le KW soit un cout annuel électrique de 468 €.
Le cout d’entretien d’une piscine enterrée ayant un volume de 40 m3 peut se résumer comme ci-après :
Poste | Budget |
Eau (hors remplissage initial : 200 € | 75 € |
Traitement chimique chlore (80 % des cas) | 150 € (fourchette très haute) |
Sel (hors remplissage initial : 100 €) | 35 € sel + 35 € pH et chlore choc |
Consommation électrique | 468 |
TOTAL pour un traitement au chlore | 694 € / an |
TOTAL pour un traitement électrolyseur | 613 € / an |
Pour rester proche du montant annoncé ci-dessus sachant qu’il s’agit d’une fourchette haute puisque la saison dure 6 mois mais la consommation électrique et le traitement chimique peuvent être diminués, voici quelques règles :
– Contrôler régulièrement les paramètres de l’eau et procéder aux actions correctives adéquates,
– Nettoyer régulièrement le panier pré filtre et la poche filtrante ou cartouche (pour éviter un colmatage),
– Nettoyage régulier de la piscine pour éviter les proliférations bactériennes ou d’algues,
-Filtrer exclusivement en journée (la photosynthèse est inexistante la nuit),
– S’équiper durablement pour éviter l’évaporation de l’eau : mettre une bâche à bulles la nuit évite l’évaporation de l’eau, un abri ou volet de piscine limite également l’évaporation de l’eau et la pollution du bassin.
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La majorité des futurs acquéreurs ont tendance à surévaluer le coût annuel d’une piscine pensant qu’il avoisine les 1000 euros à l’année. Or, 40 m3 de bonheur ne représente que 50 €/mois .