Crise sanitaire oblige, vos vacances à l’autre bout du monde sont tombées à l’eau. Du coup, vous avez décidé de sauter dans le bain de votre propre piscine !

Nombre de Français confinés ayant été contraints de renoncer à de nombreuses dépenses ont vu grandir leur soif d’un meilleur confort de vie. Et, devant la multiplication des épisodes de canicule, un bassin de fraîcheur au milieu du jardin s’est imposé comme une évidence. D’autant que la piscine n’est plus un luxe réservé à quelques happy few. Depuis les années 1990, elle s’est démocratisée.
Le groupe familial Piscines Desjoyaux en sait quelque chose, lui qui a activement participé à cette émancipation.

En 1966, Jean Desjoyaux construit sa propre piscine pour ses enfants. Il lance alors deux innovations qui vont révolutionner le secteur : la structure monobloc et la filtration sans canalisation. Les brevets déposés, débute la phase d’expansion grâce à un réseau de concessionnaires exclusifs dans le monde entier. Le prix de vente des bassins commence à baisser à partir des années 1990, après que des investissements ont permis de monter des sites de production à grande échelle : de quelques centaines par an leur nombre passe à plus de 4.000 unités. L’automatisation et l’innovation permettent d’élargir les gammes, et, au plan commercial, le maillage du territoire se densifie. Enfin, pour gagner en rentabilité, la société va décider d’internaliser l’extrusion des matières premières servant à la fabrication des panneaux des bassins.

Meilleure rentabilité

 Aujourd’hui, à travers ses importateurs exclusifs dans 66 pays et ses six filiales à l’international, le groupe est leader sur le marché de la piscine enterrée et surfe sur la vague d’une demande grandissante qui déferle sur le secteur depuis plusieurs années.
Ce n’est donc pas un hasard si, pour la deuxième année consécutive, Piscines Desjoyaux publie des résultats annuels (exercice à fin août) record : pour un chiffre d’affaires en progression de 12,2 %, à 115,18 millions d’euros, la marge brute d’exploitation a atteint 22,3 % des ventes, contre 18,9 % l’année précédente, et le résultat net a bondi de 43 %, à 14 millions.
En pleine crise sanitaire, cette performance digne d’un Manaudou provient d’une meilleure maîtrise des achats, des charges externes et de personnel.

Le programme d’investissements reste soutenu (8 millions après 5 millions, l’exercice précédent).
Enfin, compte tenu d’un flux de trésorerie généré par l’activité en progrès de 2 millions pour atteindre 21,5 millions, la situation du bilan s’est améliorée. La trésorerie nette de dettes financières passe de 10,6 à 19,5 millions.Tout en restant prudente, la direction se montre optimiste sur ses perspectives, compte tenu de sa politique d’innovation.

 

Article paru dans Les échosinvestir
Sylvie Aubert